samedi 25 octobre 2008


Au resto éthiopien avec Astrid, une amie belge très sympa dont j'ai fait la connaissance à Kigali



L'infirmière avec qui je travaille est venue me présenter sa fille
Au début, quand elle m'a vue, elle était très intriguée car j'étais la première muzungu qu'elle voyait! ;-)

3 enfants de l'orphelinat : Pascal, Christian et Noëlla. La photo est un peu sombre mais je l'aimais bien car on voit que Pascal est complètement surexcité de voir un appareil photo!

Les enfants de l'école primaire en train de jouer, avec en arrière-plan les bâtiments de l'école primaire

La vue depuis l'orphelinat, ma chambre est à gauche du bâtiment que l'on voit

lundi 20 octobre 2008

Les histoires du génocide

Je suis très étonnée, les gens parlent facilement des événements durs qu’ils ont dû traverser pendant la guerre et de toutes les atrocités qu’ils ont vues et vécues. La plupart ont pu dépasser l’état de traumatisme dans lequel ils se trouvaient encore plusieurs années après la fin du génocide. Mais des injustices subsistent. Une infirmière m’a raconté que son mari s’est fait emprisonné à tort. On l’a accusé d’avoir tué beaucoup de gens pendant le génocide mais apparemment c’est tout justement la personne qui l’accuse qui est responsable de ces meurtres. Cette personne paye des pots de vin aux tribunaux communautaires pour garder la vérité cachée.
A ce jour, cet homme accusé injustement a déjà passé un an et demi en prison et ne sait pas quand la vérité sera mise au grand jour et quand il pourra être libéré.
Une autre personne m’a raconté qu’on a retrouvé il y a seulement deux ans le corps de son père tué pendant le génocide. Un fermier, en labourant son champ, est tombé sur des ossements. En faisant concorder l’endroit et les vêtements et chaussures retrouvés au milieu des ossements, ils ont pu identifier ces ossements. C’était un grand soulagement pour cette famille qui était toujours en attente de retrouver le corps de leur défunt. Ils ont nettoyé les os, les ont mis dans un cercueil et ont organisé une cérémonie d’enterrement.


Durant le premier week-end que j’ai passé ici, j’ai été rendre visite à Gaëtan. C’est un ami d’amis médecins qui ont travaillé au Rwanda dans les années 80.
Gaëtan est un homme extraordinaire. Il s’occupe d’environ un dizaine d’enfants qui sont ses neveux et nièces et même des personnes totalement étrangères à sa famille, mais qui sont tous des orphelins du génocide. Lui-même est tétraplégique suite à un accident survenu à l’âge de 23 ans. Depuis lors il se déplace dans une chaise roulante. Il a quand même retrouvé une certaine force dans les bras ce qui lui permet d’être un minimum autonome et de se déplacer. Malgré tout ça c’est un homme qui reste très joyeux et qui est de heureux pouvoir donner une vie meilleure à ses enfants !

La ville de Kigali

Magnifique ville ! C’est très soigné partout, très fleuri, il y a de beaux grands ronds-points avec fontaine au centre.
Quand je suis arrivée j’ai été étonnée de voir les collines avoisinantes recouvertes de centaines de petites lumières qui scintillaient dans la nuit, c’est Kigali qui s’étend encore bien loin !

Les mamans qui retournent chez elles avec les enfants sur le dos après avoir consulté

La vue depuis la Clinique

Père Vito, un enfant qu'on a soigné et les deux infirmières (Veneranda et Alice)

jeudi 16 octobre 2008



Ceci est l’entrée de la Clinique. Il y a une petite cordelette qui sert de barrière.
Chaque matin, dès que le garde me voit arriver il sort de sa torpeur et se précipite dessus pour m’ouvrir et me laisser passer ! Heureusement qu’il est là ;-)

dimanche 12 octobre 2008


La Clinique pédiatrique

La Clinique pédiatrique Mère du Verbe

Après avoir créé l’orphelinat et l’école, le Père Vito a voulu créer une Clinique pédiatrique pour venir en aide aux enfants car il s’est rendu compte qu’il y avait une grande demande de soins qui n’était pas comblée. Le service de pédiatrie du CHK (le Centre hospitalier universitaire de Kigali) est débordé. Souvent, les enfants hospitalisés dorment à 4 dans un même lit. Et surtout il veut aussi donner aux plus pauvres la possibilité de recevoir des soins. Les consultations sont gratuites et les médicaments urgents sont aussi fournis gratuitement.
Pour l’instant, le bâtiment a déjà été inauguré mais la mise en activité ne sera inaugurée que le 26 novembre, date à laquelle le ministre donnera son autorisation définitive au projet (pour l’instant il n’a donné qu’une autorisation provisoire).
Mais nous avons déjà commencé à travailler, nous soignons les enfants « clandestinement ». Au début il y avait peu de patients mais depuis je vois que le tam-tam a bien fonctionné et les gens commencent à venir en nombre pour se faire soigner !
Notre équipe se compose de deux infirmières, deux médecins (un Rwandais qui est présent 1 à 2h par jour et moi-même) et une secrétaire-comptable.
Quand nous n’avons pas de patients, nous continuons à faire l’inventaire du mobilier, matériel médical, médicaments qu’il faut encore acheter pour que tout tourne comme sur des roulettes !

Le matin, les enfants sont d'abord réunis dans la cour puis ils se dirigent en rang vers les classes

Les enfants de l'école maternelle et primaire

Ils sont au nombre de 450. Les élèves sont des enfants de l’orphelinat mais également des enfants des quartiers environnants.
Les professeurs enseignent en français.

Tous les soirs il y a un temps de prière qui est organisé à la chapelle pour les enfants de l'orphelinat

Pendant les week-end, on installe une TV dans la cour de l'orphelinat et les enfants regardent des films le soir

Les enfants de l'orphelinat

Ils sont au nombre de 177.
Les enfants trouvés sont amenés à la police qui les amène ensuite à l’orphelinat. Récemment, deux bébés sont arrivés. Anna avait 4 jours et Jacques 1 mois et demi.
Les plus grands enfants de l’orphelinat s’occupent des plus petits. Chaque petit a un parrain ou une marraine. Les enfants se lèvent à 5h30 et chaque parrain ou marraine va aider son petit protégé à se laver, s’habiller, manger, faire un peu de ménage dans sa chambre et ranger ses affaires.

Mon logement


Mon logement est sur un site où se trouvent plusieurs bâtiments ; il y a entre autre l’orphelinat, le logement du Père Vito, le logement de Maman Emma, l’école maternelle et primaire… Tout ce site est entouré d’un mur de pierre. Il y a une entrée qui est surveillée en permanence par un garde. Tout en bas du site, il y a une porte qui donne accès au chemin qui mène à la Clinique pédiatrique mais celle-ci est en dehors de l’enceinte.
Ma chambre est très grande et j’ai une salle de bain personnelle, ce qui est très pratique. Tout est très propre et très confortable.
Malheureusement je n’ai pas d’eau chaude pour ma douche, et franchement ça caille trop pour se laver les cheveux ! La chasse d’eau n’est pas très pratique non plus, il faut remplir des seaux d’eau que l’on jette dans la cuvette de la toilette.
Heureusement que je n’ai pas oublié mes boules quiès car les enfants de l’orphelinat se lèvent à 5h30 et le réfectoire où ils mangent leur petit déjeuner est juste à côté de ma chambre !

Père Vito

Vito Misuraca est né à Catane le 12 fevrier 1950. Il a passé son enfance à Cesaro, un petit village de Sicile dans la province de Messine. Quatrième de six enfants, il entre au Séminaire des Rogationnistes à Messine. Il est ordonné prêtre le 27 décembre 1976 après avoir terminé ses études de théologie et obtenu la licence en théologie pastorale à l’université de Latran à Rome. Il a mis sa vie sacerdotale au service du Rwanda depuis 1978. En 1988, il est chargé de fonder la paroisse de Gatare. Lors de la création du nouveau diocèse de Gikongoro, il est nommé directeur du Comité diocésain de développement. En 1990, suite aux troubles qui se déclenchent dans le pays, il fonde l’orphelinat « Mère du verbe » dans la quartier de Remera à Kigali. En 2004, il reçoit le prix international Montessori pour son action en faveur de l’éducation et de la paix.

07/10/08 Mon premier jour

Me voici bien arrivée au Rwanda! Après 8h d'avion, j'ai pu enfin déposer mes valises sur le sol rwandais.
A l'aéroport, le Père Vito, Gianni (l'architecte de la clinique pédiatrique et aussi un ami italien du Père Vito) et Claude (le neveu d'une amie rwandaise de maman) m'attendaient. J'ai donc été très bien accueillie.
Nous avons directement rejoint l'orphelinat où Soeur Emma (que tout le monde appelle Maman Emma, avec le Père Vito elle est responsable de l'orphelinat, de l'école et de la Clinique pédiatrique Mère du Verbe) nous attendait avec les enfants.
Ils m’ont fait visiter les lieux et nous avons mangé ensemble.
J’ai fait ensuite la connaissance de quelques enfants de l’orphelinat. Ils sont tellement nombreux qu’au début c’est impossible de les reconnaître et de retenir leurs prénoms !
Ils sont tous très mignons, ils m’appellent Muzungu ce qui signifie « la blanche ». Ils me racontent des tas de choses en kinyarwanda et je ne comprends absolument rien mais ils sont tellement enthousiastes et expressifs que c’est comme si le message était passé !

dimanche 5 octobre 2008

Bonjour à tous!


Bienvenue sur mon nouveau blog!
Je vous enverrai de temps en temps des nouvelles de mes aventures au Rwanda.
Bonne lecture!